[Anime] Bakemonogatari / Nisemonogatari

Bonjour mes braves. Aujourd'hui nous délaissons le grand n'importe quoi dans le genre action et nous allons voir un anime du style fantastique utilisant les mythes japonais mais toujours aussi barré. Je vais parler de Bakemonogatari et de sa suite Nisemonogatari.

Date de parution: 2009 (S1) 2011 (S2).

Studio: Shaft

Éditeur: Wakanim (en format numérique); Dybex en Blu-ray/DVD

Genre: peu précis

TW: Sensualité, (auto) Mutilation, Inceste, violence. 

Réalisateurs: Akiyuki Shimbou, Oishi Tatsuya

Auteur: NisiOisiN 

Bakemonogatari nous conte l'histoire d'Araragi Koyomi, un jeune lycéen qui, lors de la "golden week" passée (ce sont des vacances), s'est transformé en vampire après s'être fait mordre. Fâcheux ! Diverses choses se passent (je ne spoilerai pas) et il est sauvé par Meme Oshino, une sorte d'expert du surnaturel qui le fait revenir plus ou moins à la normale. Il lui reste quelques pouvoirs vampiriques (essentiellement, la régénération) et, visiblement, la vampire qui l'a mordu semble relativement en vie. L'anime commence lorsque, en montant les escaliers de son lycée, Araragi réceptionne une jeune fille semblant tomber du ciel. Fait étrange: elle ne pèse rien du tout, enfin presque. Il s'agit de sa camarade de classe Hitagi Senjougahara.

Géométrique je vous dit

Senjougahara sur le vélo du protagoniste

Comme vous pouvez le voir, nous sommes donc face à un anime du genre fantastique où nous allons croiser des choses surnaturelles provenant des contes et légendes de la culture japonaise. L'histoire est découpée en Arcs narratifs centrés sur des personnages ( essentiellement féminins) que rencontre ou côtoie le protagoniste. Chaque arc de Bakemonogatari traite des monstres liés aux héroïnes, d'où le nom Bakemonogatari (mot valise entre "Monstre" et "Histoire"). Les 5 protagonistes  sont traités en 15 épisodes. Le thème du second anime est le faux, l'imposture, et s'articule principalement autour des deux sœurs du héros pendant 12 épisodes (même principe, Nisemonogatari, est une contraction entre un mot désignant le faux, l'imposture, et celui pour "Histoire"). Il est intéressant de voir les personnages évoluer au fil des épisodes, que ce soit durant ou après les arcs qui les détaillent. Ces histoires traitent de divers sujets que je vous laisse découvrir. Et surtout on finit par s'attacher à Araragi, qui, mis à part le fait que ce soit un ancien vampire, est un adolescent assez particulier. Un peu stupide et immature mais capable de prendre du recul dans une certaine mesure, et assez volontaire pour aider ceux qui ont des difficultés avec le surnaturel.

Le premier point important c'est la narration. Elle repose beaucoup sur des dialogues longs et riches, sans forcément beaucoup d'action. Il faut reconnaître qu'ils sont bien écrits, tantôt saugrenus, comiques, philosophiques, étranges et incongrus. Ils reflètent le style de l'auteur de l'œuvre original, NisiOisiN. Hors dialogue, c'est Araragi Koyomi, notre personnage principal adoré, qui fait la narration.

Géométrique je vous dit

Géométrique je vous dis

Tout ceci peut sembler aussi lourd et indigeste que des endives au jambon, ou alors aussi ennuyeux qu'un discours présidentiel. C'est là où on en vient au second point important de la série : la réalisation. Très particulière, celle-ci utilise dans un premier temps un montage rapide, à grand renfort de panneaux en tous genre (parfois subliminaux), soit avec du texte, afin d'étoffer la narration, soit de couleur avec des mentions simples dans le but de donner du rythme et d'appuyer certains moments particuliers. On notera aussi l'utilisation d'angles de caméra particuliers et peu communs, toujours dans le but de souligner ce qu'il se dit ou ce qui se passe. Les décors jouent aussi un rôle important. Ils sont assez géométriques et dépouillés, avec généralement des couleurs assez claires, ce qui peut donner une impression de sobriété. Ces décors sont peu vivants, seuls les personnages apparaissent, on ne voit pas de passant ni de membres de la famille des autres personnages (à une exception près); on ne voit que des voitures blanches. Cela donne un sentiment d'étrangeté ; on a l'impression d'être véritablement dans un monde fantasmagorique. On notera aussi des éléments occasionnels de réalisation sortants de l'esthétique de l'anime, comme l'utilisation de photos en prise de vue réelle, ou même des plans où le style d'un Mangaka connu est singé, toujours dans le but de souligner certains passages.

Cette brosse à dents et la brosse à dents qui va transpercer vos zygomatiques

Cette brosse à dents est la brosse à dents qui transpercera vos zygomatiques

La musique de Satoru Kousaki aide aussi à dynamiser l'anime. Avec son côté multi-genre, elle contient des passages doux et chaleureux comme d'autres beaucoup plus rythmés et entraînants, et ce parfois dans des styles différents, un plaisir. On notera aussi le fait que chaque arc narratif possède son opening, chanté par la doubleuse du personnage autour duquel l'arc tourne.

En bref et en direct (non, ça veut pas dire grand chose)

Bakemonogatari et Nisemonogatari sont des perles de réalisation et d'écriture et je ne pense spécialement pas exagérer en parlant de chef-œuvre. Les thèmes abordés sont intéressants et les dialogues sont un délices. Par contre, ce sont des animes assez particuliers et ils ne sont pas accessibles à tous. La réalisation assez unique et la prédominance des dialogues sur l'action en rebuteront plus d'un  mais il serait dommage de passer à côté de cette série que je vous recommande chaudement.

Bon et bien cultivez-vous mes braves.

Par Akaim Von Shark, Prince de Moriaqui, Chevalier de l'ordre de la Wyverne

Sharksymphonie

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