[Cinéma] L’Orphelinat – Film d’horreur, film coup de coeur

J’aime beaucoup l’esthétique d’Halloween. Je pense que c’est lié aux couleurs automnales, à la multitude de décorations mignonnes incluant des animaux et, plus généralement, au fait que la plupart des concepts fantastiques liés à Halloween (fantômes, zombies, squelettes…) sont pour moi une source d’amusement, même si je n’y crois absolument pas.
La période nous a donc donné envie de participer un peu à cette ambiance sympathique, et pour cela j’ai décidé de vous parler de mon film d’horreur préféré : l’Orphelinat.

Date de sortie : 5 mars 2008

Réalisateur : Juan Antonio Bayona

Genre : Horreur, Drame, Fantastique

Nationalité : Espagnol et Mexicain

Synopsis : Laura a passé son enfance dans un orphelinat entourée d’amis. Une fois adulte, elle rachète le bâtiment inutilisé pour y vivre et créer un centre pour enfants handicapés. Une fois sur place, son fils Simón commence à lui parler de ses nouveaux amis imaginaires et de leur jeu de chasse au trésor. Suite à la disparition soudaine de Simón, sa mère démunie s’enfonce peu à peu dans le passé des lieux

TW/CW : Maltraitance infantile, Disparition d’enfant, blessures corporelles, harcèlement, infanticide, accident de la route, cadavres, suicide, médicaments.

Déjà, je trouve magnifique l’esthétisme de ce film. Je me souviens avoir vu l’affiche sur un bus avant sa sortie et avoir tout de suite su que je devais le voir. Vous vous doutez donc que, si je vous en parle aujourd’hui, c’est que je n’ai pas été déçu’e. Le bâtiment utilisé pour l’orphelinat est sublime, il a cette élégance assez classique de la vieille maison de film d’horreur qui donne envie de gagner au loto pour s’y installer. Les crédits affichés en début de films, montrant les crevasses dans le sol et une main d’enfant arrachant du papier peint pour en dévoiler un autre ainsi que le nom d’une personne créditée, ajoutent une esthétique très sympathique en plus d’avoir une belle cohérence avec le scénario du film.

Mais le visuel ne fait pas tout, et L’Orphelinat fait partie des rares films d’horreurs que j’ai apprécié, et cela pour une raison très simple : l’histoire ne se contente pas d’un scénario uniquement basé sur du surnaturel. Mais, si vous aimez ce genre d’histoire, le scénario peut totalement s’interpréter de cette manière.
Personnellement, autant j’aime beaucoup le fantastique et certains aspects du surnaturel, autant je trouve que lorsqu’il est question de films d’horreurs, c’est très vite décevant parce que les personnages se retrouvent juste impuissants, à attendre que leur mort arrive ou, éventuellement, que quelqu’un se sacrifie à leur place. Qu’il s’agisse de Paranormal Activity, d’Annabelle ou d’Unfriended, je ressens une immense frustration devant la facilité scénaristique de tout mettre sur le dos d’une entité paranormale sans en faire quoi que ce soit au final.
Ici, au contraire, les deux interprétations coexistent et se renforcent mutuellement. Laura tombe-t-elle dans la paranoïa et la superstition ? Ou développe-t-elle une sensibilité car elle est proche de la mort, comme le lui suggère une médium ? À vous de créer l’opinion la plus plausible, ou celle qui vous amuse le plus.

Par ailleurs, l’Orphelinat fait partie de ces films que l’on prend plaisir à revoir à la recherche des différents éléments annonciateurs de la destinée des personnages ou qui les ont menés à une telle destinée, toujours selon votre point de vue. Même après plusieurs visionnages, je redécouvre de nouvelles interprétations, de nouveaux détails qui sont autant de preuves pour moi de la qualité du scénario et de la réalisation de ce film.

Enfin, le cœur du film touche évidemment à des sujets difficiles. Vers quoi ou qui se tourner lorsque son enfant a disparu ? Comment peut-on en faire le deuil alors qu’il est peut-être encore en vie, comment trouver la force de continuer à le chercher alors qu’il est peut-être déjà mort ? Et comment gérer la détresse émotionnelle lorsque l’on découvre, jour après jour, que le lieu que l’on associait aux souvenirs joyeux de son enfance a été le théâtre de tant de souffrances ?

Laura a compris que c'est important de garder un contact avec son âme d'enfant.

À mes yeux, il n’y a qu’un point noir dans le visionnage de l’Orphelinat : les scènes montrant certaines blessures corporelles. Personnellement, je ne suis pas du tout fan du gore, des représentations de blessures ou des douleurs associées. Heureusement, ces scènes sont assez peu nombreuses dans ce film (3, d’une durée d’une minute chacune je dirais) et sont assez regroupées dans le temps (15 minutes environ entre la première scène et la dernière). Ce n’est donc clairement pas un élément récurrent, ce qui me convient très bien.

Pour conclure, je dirais que l’Orphelinat est l’un des rares films d’horreur à bien doser la proportion de réel et de surnaturel de son film, en prenant pour point de départ la peur commune de la disparition ou perte de son enfant, le tout avec un très bon sens du détail, dans un cadre qui contribue à une belle esthétique sans tomber pour autant dans l’irréalisme. Si vous pensez que ce genre de films pourrait vous plaire alors franchement, n’hésitez pas y jeter un œil, il est vraiment agréable à voir et à revoir.

Dans tous les cas, je vous souhaite à toustes de passer le meilleur automne qu’il soit. Prenez soin de vous et à très bientôt j’espère !

Hel
Article corrigé par Mahikan

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