Il y a quelques jours, je publiais sur notre Discord une trouvaille totalement accidentelle : celle du jeu nouvellement sorti Moving Out, développé par SMG Studio et Devm Games et disponible sur Steam. Comme le trailer a su captiver mon attention, j’ai testé rapidement la démo du jeu puis lamentablement cédé et acheté le jeu.
C’est ainsi qu’aujourd’hui, je m’incruste dans la catégorie Jeux Vidéos (où je n’avais pas encore posé de papatte virtuelle) pour vous parler de ma nouvelle passion pour les cartons !
Moving Out – Le principe
Vous incarnez un’e nouvel’le employæ dans la société de déménagement Smooth Moves, et votre rôle va être de vous rendre sur les lieux de vos missions pour transférer dans votre camion de déménagement tous les objets demandés par les client’e’s, vos cibles allant du fragile carton de vaisselle à l’énorme canapé d’angle en passant par des poules.
Chaque niveau est donc sous la même idée de base : vous arrivez dans un nouveau lieu, votre collègue vous attend dans le camion ouvert et vous devez vous frayer votre chemin jusqu’aux divers objets requis afin de les ramener dans ledit camion. Le jeu n’a pas non plus oublié que la base d’un déménagement est aussi une bonne partie de Tetris géant, il vous faudra donc également réfléchir un minimum à la façon dont vous organisez votre espace pour vous assurer que tout rentrera à l’intérieur de votre véhicule. Le jeu possède une limite de temps par niveau plutôt confortable et un classement de votre performance de déménageureuse (or, argent ou bronze) basé sur le temps que vous avez mis à achever le déménagement. À la fin de chaque niveau, vous obtenez un récapitulatif du temps que vous avez mis, de votre record actuel, et vous découvrez 3 objectifs bonus à réaliser sur ce niveau, qui vous donneront des jetons. Ces jetons et les médailles d’or permettent, au fur et à mesure que vous les accumulez, de débloquer des jeux en plus du mode histoire.
Comme dans la vraie vie véritable, entre chaque niveau, vous devrez vous déplacer en camion, dans une simulation de conduite d’un réalisme profond (non). À chaque niveau du mode histoire réussi, vous débloquez le suivant et ce jusqu’à la fin du jeu, indépendamment de vos performances aux niveaux précédents.
Il est possible de jouer à ce jeu à plusieurs (jusqu’à 4 joueureuses) ou en solo. En effet, les meubles les plus lourds comme les canapés sont impossibles à soulever à une personne en mode multijoueureuses, mais le deviennent si vous jouez en solitaire. De plus, le nombre d’objets à déménager varie en fonction du nombre de joueureuses afin d’équilibrer le jeu. Enfin, même certains jeux d’arcade, dont l’élaboration a clairement été prévue pour 2 joueureuses, sont totalement réalisables seul’e’s. Les personnes peuvent être présentes en local ou en ligne via le réseau de certaines plateformes de partage d’écran comme le Remote Play Together de Steam, que j’ai pu tester personnellement, et d’autres évoquées par le studio comme Parsec ou TeamViewer.
Si vous vous posez la question, sachez que oui, la version française a bien traduit l'acronyme !
Dans mon cœur, ce jeu a fait un carton !
J’ai beaucoup apprécié tester ce jeu, et cela pour plusieurs raisons.
Dans un premier temps, je trouve que Moving Out est agréable à jouer : la physique des objets dans ce jeu est très particulière et peut parfois nous jouer des tours, mais elle est globalement cohérente dans son côté loufoque et est assez bien équilibrée. De plus, s’il est conseillé de jouer à la manette, le jeu est a priori fonctionnel au clavier tout en étant par ailleurs abordable pour les personnes qui, comme moi, n’ont pas l’habitude de beaucoup jouer à la manette. Enfin, si jamais le niveau de difficulté est trop élevé pour quelques raisons que ce soit, un mode aide vous permet de régler un certain nombre de paramètres afin que, quelles que soient vos difficultés, vous puissiez passer un bon moment.
D’ailleurs, puisqu’il en est question, le jeu propose également un menu Accessibilité, qui permet de régler la taille des éléments à l’écran ainsi qu’une police alternative, plus adaptée aux personnes dyslexiques. N’étant pas moi-même dyslexique, j’ai donc fait appel à notre Sharksymphonie national afin d’avoir son retour sur le sujet. La police proposée est effectivement plus facilement lisible, toutefois elle aurait pu l’être davantage, notamment en changeant la forme de certaines lettres qui se ressemblent (par exemple les b et les d ou les q et les p, qui dans certaines polices sont identiques, symétrie axiale mise à part).
Dans un registre similaire, j’ai beaucoup aimé les choix de customisation de personnages. Le jeu propose initialement 4 personnages de base, dont un’e humain’e, avec de nombreuses options de customisations dont 7 nuances de couleurs de peau (réalistes) et 8 types de coiffures différentes dont un hijab. Déjà, je vous avoue que quand j’ai vu ça sur la démo, j’ai senti mon porte-feuille être magiquement attiré vers mon bureau (si vous me connaissez, vous devez savoir que l’inclusivité est un point extrêmement important pour moi). Mais l’apothéose a eu lieu lorsque j’ai découvert avec joie que, quel que soit le personnage que vous ayez choisi (les autres disposant d’autant d’options de customisation que la version humaine), vous avez la possibilité de choisir si iel est valide ou si iel se déplace en fauteuil roulant. Cela ne change rien du tout dans le jeu : vous pouvez vous déplacer tout aussi vite, sauter et transporter des meubles avec la même efficacité légendaire, mais du coup cela laisse le choix aux gens. Parce qu’après tout, que vous soyez valide aujourd’hui, que vous utilisiez un fauteuil occasionnellement ou systématiquement, il n’y a aucune raison que vous ne puissiez pas avoir un personnage qui vous ressemble – ou pas !
Merci aux 3 cobayes qui ont accepté de customiser un personnage en live pour vous montrer l'interface
Pour revenir à la façon dont le jeu est conçu, il y a plusieurs points que je trouve intelligent.
Les objets changent de couleur avec un effet sonore lorsqu’ils sont dans le camion par le jeu, ce qui vous permet d’être certain’e que le meuble est bien placé. Par ailleurs, au début de chaque partie, le jeu vous montre la disposition des lieux, les objets à déplacer ainsi que le nombre de personnes nécessaires à les déplacer, et ce jusqu’à ce que vous choisissiez de commencer le jeu, vous permettant de vous familiariser avec l’environnement avant le déclenchement du chronomètre. De plus, si vous ne découvrez la nature des 3 objectifs bonus qu’une fois avoir fini le niveau une première fois, le jeu prend en compte si vous avez déjà certains d’entre eux, ne forçant pas les joueureuses à devoir les refaire. J’ai également parlé auparavant de la possibilité de jouer en solo ou à plusieurs : l’adaptation aux nombres de joueureuses est très bien réalisée de ce que j’en ai vu (n’ayant pu tester qu’à 2 joueureuses maximum) et inclut notamment deux chemins dans le tutoriel en fonction.
Enfin, je trouve Moving Out très amusant. Les dialogues sont drôles, notre façon de déménager les meubles est toujours aussi comique après *vérifie* 14h de jeu, l’histoire avance progressivement mais intelligemment et j’ai fini par me retrouver à tenter d’obtenir toutes les médailles d’or et réussir tous les objectifs bonus alors que, de base, je n’ai pas tendance à essayer à ce point.
Vive les Loulous de Poméranie !
Déménager ça ne se passe pas toujours comme sur des roulettes...
Comme approximativement tout dans cet univers, Moving Out n’est pas parfait (et heureusement, sinon ce serait un peu inquiétant).
En effet, certains objectifs bonus de niveau sont impossibles à réaliser en mode solo. C’est assez rare, mais ça peut être un peu frustrant lorsque l’on veut faire une partie entière tout’e seul’e.
De plus, et cela concerne la version française, certains caractères ne sont pas pris en compte par la police utilisée, ce qui est assez dommage, mais pourra probablement être corrigé par la suite.
Une belle philosophie gâchée par une erreur si bête
Par ailleurs, alors que l’ensemble du jeu est plutôt réalisable, il y a quelques niveaux qui sont d’un niveau beaucoup plus élevé que les autres car nécessitant un meilleur niveau de précision qu’à l’habitude.
Enfin… Attendez, c’est tout en fait. Comme quoi, niveau défauts, il n’y en a pas des tonnes au final.
Les couchers de soleil, c'est beau !
Au final, Moving Out est un jeu amusant qui a été conçu de manière intelligente, de façon à représenter et inclure les joueureuses dans leur diversité et à s’adapter à de nombreuses de configuration. En résulte un jeu qui est très agréable et qui, pour une fois, ne donne pas l’impression de s’adresser qu’à un profil très stéréotypé de joueurs et ça fait presque autant de bien au moral que de faire un câlin à un mouton (ce que vous pouvez faire sur Moving Out). Le jeu est actuellement à 22,99 euros sur Steam et, vous l’aurez compris, je pense en avoir déjà rentabilisé chaque centime.
Mais que ce jeu vous convienne ou pas, je vous souhaite de vous épanouir autant dans votre vie que les employæs de Smooth Moves le font en déménageant vos maisons, prenez bien soin de vous et, si vous le pouvez et le voulez, cultivez-vous !
Hel
Moving Out
Genre : Simulation, Action, Indé
Date de parution : 28 avril 2020
Développeur : SMG Studio, Devm Games
Éditeur : Team17 Digital
Support : PC, PS4, Switch, Xbox One
Prix : 22.99 € sur Steam
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