Bonjour à toutes et à tous, on se retrouve pour une nouvelle playlist hebdomadaire. D'avance, j'espère que vous l'apprécierez.
- Broken Social Scene, "Anthems for a Seventeen Year Old Girl" sur You Forgot it in People, 2002
On commence doucement avec ce morceau qui, pour moi, symbolise parfaitement l'innocence. Un rythme lancinant avec une « petite » montée en puissance qui ne va pas trop loin ; des paroles posées au débit assez calme et dont le sens ne devrait pas vous transcender ; une chanson innocente pour ne pas dire niaise.
- Pixies, "Hey" sur Doolittle, 1989
On attaque les choses sérieuse avec ce titre des Pixies. L'essence de la chanson est concentrée dans sa première phrase : « Been trying to meet you » ou au moins la raison pour laquelle je l'ai choisie. Avec sa ligne de basse, ce morceau accélère déjà le rythme par rapport au précédent. Vient ensuite un dialogue à sens unique, on peut reprocher la répétitivité des paroles mais le sens est là et il donne le ton pour la suite.
- Franz Ferdinand, "Michael" sur Franz Ferdinand, 2004
On accélère une fois de plus. Cette fois, tous les éléments sont présents pour inciter à un rapprochement des corps. La guitare se charge de l’adrénaline, la batterie et la basse s'occupent du rythme cardiaque et les paroles quant à elles se consacrent à la tension entre deux individus. La limite est franchie et « Nothing matters now ».
- Blood Red Shoes, "Je me perds" sur In Time to Voices, 2012
Avec ce morceau des Blood Red Shoes, on ne contrôle plus rien. On se laisse totalement aller et on se fout totalement du reste. Les instruments ? Ils sont là pour laisser libre cours à nos pulsions les plus profondes. Le sens ? Soyons honnêtes, ce n'est plus ce qui nous intéresse. Quoi de mieux qu'un titre aux influences clairement punk-rock pour cela ? Court, instinctif et passionné, on pourra y repenser à l'avenir sans pour autant se souvenir des détails. C'est l'énergie qui compte.
- The National, "Cherry Tree" sur Cherry Tree EP, 2004
Après cette petite perte de contrôle, il s'agit maintenant de se recentrer sur l'essentiel. Le rythme ralenti, on délaisse l'énergie brute pour retrouver ce qu'on a pu perdre de passion. Pourtant on ne se passe pas d'énergie, elle est toujours présente mais canalisée. On la sens augmenter petit à petit, gagnant en intensité. On est bien loin de l’hédonisme lorsque arrive l'explosion finale. Si c'est votre truc, c'est le moment de se regarder dans les yeux.
- Bloc Party, "This Moderne Love" sur Silent Alarm, 2005
Il s'agit maintenant de redescendre. « This Modern love » est lui aussi l'occasion d'un rapprochement des corps, non pas pour se laisser aller mais plutôt pour ne pas se laisser partir. On profite des derniers instants en sentant notre rythme cardiaque revenir à la normal. Le plus intense est derrière nous, la lassitude et la fatigue peuvent arriver mais ce n'est pas une raison pour se séparer trop vite.
- Miossec, "L'auberge des culs tournés" sur À prendre, 1998
Bien sûr, il s'agit là du scénario idéal. À l'opposé, on retrouve « l'auberge des culs tournés » et sa dépression qui symbolise si bien les actes manqués. Cette fois-ci, la batterie ne fait que souligner une basse qui ne grimpera jamais, malgré les efforts qu'on peut y mettre. La guitare n'est qu'un écho au chant plaintif. Le constat est fait et il ne reste plus qu'à se dire « bonne nuit et à demain ».
Sur ce, au revoir. N'oubliez pas, cultivez-vous et à la prochaine.
Koukarus