Hey, bonjour à tous. Un détail vous aura peut-être frappés si vous vous êtes déjà intéressés aux noms des séries Marvel : la sur-exploitation des adjectifs. Ils ne peuvent pas s'empêcher d'en foutre partout : The Amazing Spider-man, The Mighty Thor ou The Incredible Hulk. *la fleur goguenarde, l'abeille malicieuse, le roseau pliable* Bon, je pinaille un peu. Outre le côté artistique, la pratique a surtout un but économique. Elle permet de créer de nouvelles séries tout en les plaçant comme des héritières de séries plus vendeuses. Je ne suis pas sûr que beaucoup de personnes auraient laissé leur chance à des séries comme Young Avengers s'il n'y avait pas eu Avengers dans le titre.
C'est particulièrement le cas pour la série dont nous allons parler aujourd'hui : Uncanny Avengers. Traditionnellement, « uncanny » était réservé aux mutants avec entre autres Uncanny X-men mais il est ici épithète d'Avengers. Tout simplement parce que l'on assiste à l'apparition d'une nouvelle équipe *la nouvelle union qui donne son nom au tome* composée à la fois de mutant et de super-héros plus classique.
Depuis les événements d'AvX, l'opinion publique craint les mutants et leurs capacités. Captain America se rend compte que, s'il ne veut pas que le rêve de Charles Xavier – une coexistence pacifique entre homo sapiens et homo superior – ne meure avec lui, il se doit de donner lui-même l'exemple. Pour ce faire, il va chercher Alex Summers – mutant connu sous le nom d'Havok et accessoirement frère de Cyclope – et lui demande de prendre la tête d'une nouvelle équipe. *vous l'aurez compris, les fameux Uncanny Avengers* Ainsi, ils pourront donner au public l'exemple de cette cohabitation.
Mais de son côté, Crâne Rouge *le personnage interprété par Hugo Weaving dans le premier film Captain America* voit là sa chance de réaliser son propre rêve : épurer le monde de ses minorités en commençant par la population mutante. Il se dote donc d'une arme dévastatrice avec laquelle il peut contrôler les esprits et s'en sert alors pour déclencher des émeutes et des lynchages dans la ville de New-York.
La suite de l'arc est assez classique. Les membres de l'équipe qui au début de l'histoire n'arrivent pas à s'entendre surpassent leurs différences et *sans surprise* arrivent à repousser la menace. Crâne Rouge est très méchant, Captain America est brave, la Sorcière Rouge s'en veut pour ses actions passées et Rogue fait preuve d'insubordination. Mais parmi tous ces archétypes, je retiendrais surtout le personnage d'Havok qui est tourmenté par sa nouvelle position de chef *rapport à ses liens de parenté avec un terroriste* ainsi que le personnage de John le Sincère qui personnifie la propagande et arrive à persuader n'importe qui de n'importe quoi juste en lui parlant.
Voilà pour ce qui en est des numéros 1 à 4 qui composent ce tome. Ils ont été scénarisés par Rick Remender qui travaille aussi sur la série Captain America et ont été dessinés par John Cassaday. Le numéro 5 qui garde le même scénariste mais qui est dessiné par Olivier Coipel, sert surtout de prologue à l'arc qui s'étend des numéros 6 à 11 et qui constituera sûrement le prochain tome d'Uncanny Avengers. Sans être une purge, il n'y a pas grand chose d'extraordinaire dans cette série. Même le postulat de départ me donne une impression de déjà vu. En effet, Wolverine était déjà membre des Avengers en 2005 tandis que la Sorcière Rouge et son frère faisaient partie de l'équipe dans les années 90. « Bien mais pas top », ces mots résument parfaitement ce que j'en pense. Si vos ressources en temps ou en argent sont limitées mais que vous souhaitez quand même lire du Avengers, je vous conseille grandement d'attendre la sortie librairie en juin prochain de la série principale.
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Koukarus