Les Alpagas Awards – Édition 2018

Bonjour à toutes et à tous !
Nous sommes dans cette glorieuse période des nez qui coulent à flots, tout comme les divers breuvages de fêtes qui, si mêlés à l’odieuse dinde sèche de la tante Jeannine et à un concept de modération savamment oublié, peuvent insulter notre foie si chéri en des termes qu’un canard gavé jalouserait. Bref, ce sont les fêtes de fin d’année.
Comme l’année dernière, je ressors mes statuettes à l'effigie des nobles et gracieuses créatures que sont les alpagas pour vous concocter une petite sélection des films qui m’ont marqué en 2018. Mon année cinéma n’a pas été très diversifiée, la faute à un emploi du temps fort contraignant. J’ai donc dû rattraper 80 % des films ces derniers jours, au cours d’un marathon héroïque et au prix d’un nombre incalculable d’heures de sommeil. J’ai hélas tout de même manqué certaines œuvres, il ne faudra donc pas s’étonner de leur absence de cette sélection.
Petit rappel : seuls sont concernés les films sortis en France en 2018 et c’est un classement purement personnel. (N’hésitez pas à partager le vôtre dans les commentaires.)
Maintenant que ceci est dit, lâchons les alpagas !

 

Alpaga Award du meilleur premier long-métrage :
Jusqu’à La Garde

Rarement un film aussi sobre n’avait joué avec mes nerfs et quand en plus il s’agit du premier long-métrage de son réalisateur, je ne peux que lui accorder une place dans cette sélection.
Xavier Legrand arrive à retranscrire parfaitement les mécanismes de la violence conjugale et parentale en flirtant avec des références de poids comme Shining. La tension monte progressivement durant tout le film pour finalement arriver à l’horreur absolue avec cette scène finale d’une efficacité redoutable. Une grande partie de l’angoisse fonctionne grâce au travail sur l’ambiance sonore : très peu de musique, seuls les bruits du quotidien sont omniprésents jusqu’à l’obsession, si bien que la réalité finit par devenir anxiogène au possible.
Malgré quelques problèmes de rythme, le réalisateur peinant à sortir du format court-métrage, Jusqu’à La Garde est un premier long-métrage choc dont on peine à se remettre. Il ne reste plus qu’à espérer revoir très vite Xavier Legrand à l’œuvre.

Alpaga Award du “chapeau les monteurs !” :
Searching

Quand toute la narration d’un thriller se déroule par l’interface des écrans, reposant donc sur un travail colossal d’animation et de montage, je ne peux être qu’admiratif.
Searching c’est treize jours de tournage et surtout deux années entières de prototypage, animation et montage : chaque mouvement de souris, animation de fenêtre, apparition de message, etc. ont été reproduits par les monteurs. De ce point de vue il n’y a absolument rien à dire et, étant moi-même passionné par ce type de montage et de création, j’ai été comblé.
Malgré un dernier acte dont les retournements de situation sortent un peu de nul part, le déroulé du reste est absolument parfait. Searching repose sur un rythme efficace et son acteur principal, John Cho, porte l’ensemble magistralement avec sa trombine de chat boudeur à qui on a envie de faire un gros câlin. Le film n’est pas qu’un simple concept visuel, il propose également une réflexion assez intéressante sur l’intérêt morbide du public américain pour les faits divers ainsi que sur les réseaux sociaux et la place qu’ils tiennent dans nos rapports humains et dans ce type d’affaire.
Je vous recommande d’ailleurs chaudement cette vidéo dans laquelle les monteurs expliquent en partie leur travail sur le film, c’est assez édifiant.

Alpaga Award de la déception de l’année :
Ocean’s Eight

Je suis très embêté. J’aurais voulu aimer ce film, j’aurais voulu qu’il constitue une bonne suite à une trilogie que j’adore. Finalement, Ocean’s 8 ne fait que donner du grain à moudre aux rageux qui pleurent dès qu’un film ne contient pas 90 % d’hommes blancs hétéros.
Ocean’s 8 copie sans jamais comprendre et atteindre le génie des codes qui avaient façonné les aventures de Dany Ocean et arrive même à tomber dans nombre de facilités de scénario et autres deus ex machina (coucou Shaobo Qin). Pire encore, il tombe dans le piège absolu de ce genre de concept : puisqu’il s’agit de femmes, elles vont voler un gros bijou et porter de belles robes de couturier, le tout dans une esthétique ultra glamour que Channel jalouserait. Il y avait clairement matière à utiliser ce casting extraordinaire dans une nouvelle histoire de braquage de casino (les technologies ayant évolué) tout en jouant sur une mise en abîme à la sauce Ocean’s Twelve, en conservant le style ultra-léché et les dialogues savoureux des trois premiers films et en tordant les codes.
Nous devons nous contenter d’une pâle copie qui n’a pas compris son matériau de base, sacrifiant donc un concept qui avait de l’avenir et qui aurait pu relancer une saga qui nous manquait tant.

Alpaga Award du meilleur documentaire :
America

J’avais rédigé une rapide critique de ce documentaire en début d’année, en évoquant notamment le fait qu’il m’avait touché par le fait qu’on se surprenait à se prendre d’affection pour ces habitants de l’Arizona profonde, malgré leurs positions politiques et idéologiques parfois indéfendables. 2018 a été jalonnée de documentaires passionnants à la qualité évidente comme Un Jour ça ira, De Chaque instant, Premières Solitudes ou encore RGB pour ne citer qu’eux. Mais America reste, encore aujourd’hui, un film qui m’a profondément marqué par son ton et sa beauté profonde. Il se démarque notamment par ses prises de vues quasi-organiques d’un paysage en décomposition, presque figé dans le temps par opposition à une société urbaine qui va toujours trop vite.
Ce documentaire est encore plus intéressant quand on le met en parallèle aux événements de ces dernières semaines en France. Bien que le contexte n’est absolument pas le même, le sujet n’est pas si éloigné puisqu’il s’agit de nous présenter ces lieux complètement délaissés et dont les habitants doivent faire avec des fins de mois difficiles, le manque total de confiance en l’avenir et le mépris de classe qu’on leur sert au quotidien. Peut-être que Claus Drexel souhaitera un jour se pencher sur la France des gilets jaunes et il s’agira sans aucun doute d’un autre documentaire touchant et profondément humain.

Alpaga Award de la plus grosse poilade en salle :
Astérix - Le Secret de la Potion Magique

Cela faisait bien longtemps que je ne m’étais pas autant détendu devant un film qui me sert des barres de rire pendant 1h20. Astier et Clichy se sont clairement fait plaisir avec ce film et cela se ressent tout du long. Cela prend des proportions incroyables pendant la séquence finale où le duo nous propose une bataille avec des gags qui sortent absolument de nul part, gratuits au possible mais ô combien savoureux. Cet opus va à 300 à l’heure et joue beaucoup sur le mouvement pour façonner son humour (coucou les sangliers de la scène d’introduction). Le meilleur choix qu’ont pu faire les réalisateurs est d’avoir créé une histoire originale, permettant de s’éloigner un peu du duo de Gaulois usé jusqu’à la corde pour s’intéresser à des personnages trop longtemps restés en retrait. Cela permet par la même d’amener un point dont la saga a trop souvent manqué : des personnages féminins qui font avancer l’intrigue et qui ne servent pas de plantes vertes, permettant ainsi de parler à un public élargi.
Astérix : Le Secret de la Potion Magique est un plaisir simple mais foutrement efficace, un film qui m’a permit de rire comme jamais et d’oublier pendant un instant l’angoisse du quotidien.

Alpaga Award du meilleur Mission Impossible :
Mission Impossible: Fallout

Il est difficile d’amener du neuf à un personnage iconique qui crève l’écran depuis 20 ans. La psyché d’Ethan Hunt avait déjà commencé à se tordre dans Rogue Nation. Christopher McQuarrie rajoute une couche dans Fallout pour finalement amener l’agent sur des versants jamais explorés, le confrontant à ses propres travaux d’Hercule. Les fameuses cascades iconiques que Tom Cruise doit effectuer sont ici transformées en un véritable parcours de martyr et ajoutent de la profondeur à l’effet “woah” habituel. Dans cet opus, Ethan est confronté à l’écueil de son éthique : il est constamment placé devant des dilemmes sans fin qui donnent un aspect quasiment “final” à cette aventure si bien que ce 6e film pourrait très bien servir d’épisode ultime et je me demande si le risque d’avoir un 7e opus d’une qualité moindre ne se fait pas de plus en plus présent.
Les différents rappels aux précédents films sont légions en font de Fallout le film “somme” de cette saga, nous permettant de découvrir l’espion sous un nouvel aspect : son statut d’agent fatigué, désabusé, blessé est plus que jamais présent. D’autant plus qu’il est confronté à son pendant bourrin, sans remords et foutrement efficace, incarné par un Henry Cavill (avec sa fameuse moustache de la discorde) qui fait plaisir à voir.
Mission Impossible: Fallout est l’épisode de la saga qui ne marque plus seulement par ses set pieces haletants mais aussi par le fait qu’il nous présente un personnage mythique sous un nouveau jour, nous permettant ainsi de garder un plaisir immense à le voir à l’œuvre.
Il ne reste plus qu’à espérer que Tom Cruise ne se brise pas avant son personnage…

Alpaga Award du meilleur réalisateur de l’année :
Steven Spielberg

Contextualisons : en 2018, un réalisateur de 72 ans sort 2 films. L’un est un pamphlet anti-Trump, glorifiant les lanceurs d’alerte et une femme qui a su envoyer chier les hommes contrôlant le milieu du journalisme, tourné pendant la postproduction de son autre film de l’année. L’autre justement est une œuvre de SF extrêmement casse-gueule à 175 millions de dollars, évoquant le soulèvement populaire face à une firme tentaculaire, véritable lettre d’amour à la pop culture et à ses fans.
Spielberg est infatigable, a su garder une forme de malice dans ses récits et nous a livré deux œuvres incroyables, l’une faisant presque office de film testament touchant.
Ses deux films vont encore apparaître dans ce classement (sans grande surprise) mais je tenais à rappeler que le papy explose complètement le game.

Les mentions honorables :

Je tenais à relever certains films pour lesquels je n’avais pas d’Alpagas Award spécifique à remettre mais qui m’ont marqué et qui auraient clairement eu leurs places dans un classement. Les voici donc en vrac :

3 Billboard : Un film touchant analysant les mécanismes de la haine qui ronge les Etats-Unis et où la notion de justice est complètement enterrée. Les personnages sont complètement “over the top” et amènent des situations démentes (parfois un peu trop grasses) mais surtout une réflexion intéressante sur une société devenue tarée et dans laquelle la communication n’existe plus. Au-dessus de tout ça il y a la performance de Frances McDormand qui crève l’écran.
Un Jour Ça Ira : Petit documentaire sur deux jeunes qui arrivent dans un centre d’hébergement d’urgence et dont le salut se trouve dans l’écriture et le chant. Il s’agit d’un condensé d’humanité, de douceur, parfois de mélancolie, un film nécessaire qui n’a certes pas une forme marquant, mais qui est véritablement bouleversant.
Premières Solitudes : Autre documentaire qui cette fois-ci s’intéresse à des lycéens, à leurs discussions, leur découverte de l’altérité et leur difficile rapport à la solitude. Il est assez difficile à synthétiser mais en tous les cas il a parlé à l’assistant d’éducation que je suis.
The Shape of Water : Le film (sorti en France en 2018) du maître Gillermo Del Toro n’était pas loin de se retrouver dans mon top 3 final mais les tourments du coup de cœur sont ce qu’ils sont. Il n’y a pas à épiloguer sur la beauté pure de ce conte dont la douceur n’a d’égal que son fond politique, les analyses de ce film sont légions et ce n’est pas en quelques lignes que je pourrai expliquer comment Del Toro m’a conquis. Les cyniques le trouvent niais, je les plains sincèrement.

Alpaga Award des trois films de l’année :

Alpaga de bronze : Spider-Man Into the Spider-Verse

En découvrant les bandes-annonces je savais que ces nouvelles aventures de l’homme araignée allaient être fortes sympathiques et plutôt intéressantes visuellement. Je partais donc confiant mais je ne m’attendais absolument pas à me prendre une telle claque dans mon cœur de fan de super-héros et de cinéma. Si l’on compte les prochains films du MCU, en moins de 20 ans, Spider-Man aura eu ou sera apparu dans 11 films. Beaucoup en viennent à se poser la question du bien-fondé de ce nombre d’adaptations. Les réalisateurs de Spider-Man Into The Spider-Verse répondent tout simplement par un bon vieux : “et pourquoi pas ?”. Ou plutôt par “on peut le faire donc on le fait”. On peut faire apparaître six versions d’un seul héros en même temps, on peut y mettre un Spider-Man des années 30 doublé par Nicolas Cage et même, on peut utiliser Spider-Ham pour appuyer le propos du film : tout le monde peut être Spider-Man. Les comics le permettent, le cinéma aussi, mais surtout : notre monde, fait d’imaginaire sans limite, le peut. Ceci nous permet d’avoir un Miles Morales extrêmement touchant mais surtout qui colle parfaitement avec l’esprit de base du héros : il devient Spider-Man parce qu’il le peut et qu’il ne se laisse pas dire qu’il n’en a pas les capacités. Son principal antagoniste n’est pas un vilain classique (les méchants sont volontairement sous-développés justement) : il s’agit de sa propre intériorité, de cette petite voix dans sa tête, façonnée par des générations d’oppression, qui lui dit qu’il n’y arrivera pas, qu’il n’en est pas digne. C’est presque une réponse aux rageux anti-diversité : si un gamin noir et hispanique veut être Spider-Man, alors il le peut. Ce message si important pour tous les âges, s’inscrit dans une forme unique qui ne se limite pas à la simple copie d’un style “à la comics”. C’est une proposition de design unique, bien pensée, qui fait appel à un imaginaire collectif bien ancré, donnant un résultat final magnifique.
Spider-Man into the Spider-Verse est la proposition de film d’animation et de super-héros la plus originale et la plus belle de ces dernières années. Un film touchant, drôle et jouissif sur les super-héros, sur le mécanisme de leur création et sur le fait qu’ils sont un concept s’incarnant en une humanité toujours unique qui est là pour inspirer et rappeler que oui, on peut.

Alpaga d’argent : The Post

Pour son premier film de l’année, Spielberg nous plonge dans l’urgence absolue d’une équipe de journalistes qui a entre les mains ce qui pourrait faire vaciller la Maison Blanche : les Pentagone Papers. C’est bien simple, ce film va à 100 à l’heure et il ne se pose que pour des moments assez touchants mais qui permettront aussi à l’intrigue de rebondir pour aller encore plus vite. The Post est la glorification d’une presse libre, politique et d’une femme qui prend conscience du pouvoir qu’elle a entre les mains : celui d’envoyer valser la solidité d’une institution (ce qui s’inscrit parfaitement dans un contexte post Me Too). Ce film est le doigt d’honneur de Spielberg à Trump, en témoigne sa scène finale annonçant le Watergate pendant laquelle on voit très bien le petit sourire malicieux du réalisateur qui annonce “Faites pas les malins, ça va se reproduire et vous allez tomber”. Le dynamisme de ce film est proprement renversant et on imagine facilement Spielberg agir lui-même en reporter de guerre en se disant “il faut le faire maintenant”, contexte de production et de sortie oblige, nous montrant encore une fois à quel point il est un magicien de la réalisation.
On se retrouve donc avec un film proprement jouissif, qui nous rappelle qu’il est possible de faire tomber des états, une véritable déclaration d’amour au journalisme d’investigation et aux héroïnes qui cassent la baraque. C’est le message d’un vieux réalisateur qui nous dit presque tendrement que, même si les choses semblent mal embarquées avec des fous furieux comme Nixon ou Trump au pouvoir, la situation finit par s’arranger.  

Alpaga d’or : Ready Player One

Je le promets : je ne fais pas exprès de caser deux films de mon réalisateur favoris en tête de ce classement. C’est la faute à papy Spielberg. Mais en même temps, ce film et les gens qui l’ont aimé se sont pris tellement de mépris, de cynisme et de mauvaise foi dans la face, que ça ne peut que confirmer sa position de favoris dans mon cœur. La forme de cet article m’empêche d’analyser chaque point, d’argumenter pendant 10 pages sur le fait que, non, Ready Player One ne fait pas de la référence facile et sans raison, qu’il y a un sens à chaque appel à l’imaginaire des fans. Je ne vais pas non plus m’attarder sur le fait que je trouve le comportement de certains critiques que je respecte extrêmement triste.
Ce film m’a parlé. J’y ai vu l’œuvre d’un vieux réalisateur qui ne va sûrement pas faire des films pendant encore plusieurs décennies, qui regarde avec affection les fans de culture pop en leur disant qu’ils ont raison d’être fier de leurs référents culturels (peu importe lesquels) tout en rappelant qu’il est aussi important de sortir de cet imaginaire collectif fait de références iconiques, pour créer de nouvelles choses. Il nous dit qu’il n’y a rien de honteux au fait de trouver des amis et même l’amour en ligne, que ce n’est en rien des relations sociales moins fortes. Il montre que, selon lui, une œuvre appartient aussi à son public et qu’il y a certes des firmes tentaculaires qui décide de l’avenir culturel mais que devant ces décideurs il y a avant tout des artistes qui y posent leur empreinte (même de façon très discrète) et qui donnent ensuite le relais aux fans de leurs créations. Il rappelle enfin le pouvoir sans commune mesure d’internet et de la culture (dans un contexte d’attaque de la neutralité du net), qui peuvent permettre à chacun’e de reprendre le contrôle de sa vie.
Ready Player One est une œuvre complexe, optimiste mais aussi mélancolique qui ne peut pas se réduire à un simple “lol c’est plein de références placées gratuitement” à moins de faire preuve d’un cynisme fort triste. Il s’agit d’un des films traitant de culture pop, de jeux-vidéo et d’internet les plus bienveillants qui m’ait été donné à voir. Il rappelle l’omniprésence du compromis : celui entre avant et aujourd’hui, ici et ailleurs, internet et IRL.
Un film qui nous dit que nos références sont importantes, que nous devons les chérir parce qu’elles nous permettent de mieux comprendre qui nous sommes et la société, rappelant que la culture est un moyen de résister : c’est un peu comme les “cultivez-vous” que nous plaçons à la fin de chacun de nos articles : une invitation à la réflexion, à la communication et au partage.

 

Cette sélection 2018 est à présent terminée.
Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter une excellente année 2019, riche sur tous les aspects et remplie de découvertes culturelles aussi qualitatives que cette année !
À très bientôt et cultivez-vous !

Ipemf

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